GreenYellow débute l'année avec deux cessions stratégiques. Après s'être consolidé en absorbant l'intégralité du spécialiste de l'autoconsommation ReservoirSun en novembre dernier, le producteur tricolore d'énergies renouvelables arbitre en Afrique, en se séparant de l'intégralité de ses activités à Madagascar et au Burkina Faso. Affichant une présence sur l'île rouge dès 2016 et le développement de la centrale solaire d'Ambatolampy, totalisant 40 MW de capacité installée à date, il y opérait jusqu'alors un portefeuille de 51 MW – comprenant donc ladite centrale, ainsi qu'une unité de stockage de 5 MWh qui lui est raccordée et 6 MW d'installations photovoltaïques et de génération thermique. Selon nos informations, l'énergéticien français se déleste de ses participations dans deux joint-ventures qu'il co-détenait au côté de son homologue panafricain Axian, partenaire local avec qui il a développé l'extension de 20 MW de la centrale d'Ambatolampy en 2021. Pour mémoire, celle-ci avait fait l'objet d'un refinancement de 16,2 M€ apporté par GuarantCo, l’African Guarantee Fund et donc Axian – qui s'était emparé d'une participation de 51 % au sein de la structure. Au Burkina Faso, Green Yellow se sépare de 30 MW d'actifs solaires brownfield, opérationnels depuis 2018. La transaction est une nouvelle fois réalisée auprès d'Axian, les détails financiers demeurant quant à eux confidentiels.
Repositionnement stratégique
« Ces deux opérations s'inscrivent dans le cadre d'un repositionnement géographique, avec une priorité accordée à l'Europe et la zone australe – comprenant l'océan Indien et l'Afrique du Sud, explique Pierre Marouby, directeur général de GreenYellow sur cette géographie. Nous quittons l'Afrique mais confirmons notre positionnement sur cette zone nouvellement ouverte, avec l'acquisition notable d'un portefeuille de cinq centrales photovoltaïques totalisant 11 MW à Mayotte et La Réunion en fin d'année dernière. » Créée en début d'année, la filiale GreenYellow Austral développe aujourd'hui quelque 130 MW de capacité installée dans le photovoltaïque et le stockage, dont 120 MW situés dans les deux DOM français de l'Océan Indien – où officient ses quelques 80 collaborateurs. Selon nos informations, celle-ci doit représenter près d'un cinquième de l'Ebitda du groupe dirigé par Otmane Haji d'ici la fin d'année, lequel était de 80 M€ sur l'exercice écoulé. À titre de comparaison, l'Europe doit représenter près de 60 % du volume d'activités du développeur et producteur, qui détient un portefeuille de 1,3 GW de capacité installée ou en développement, ainsi qu'un pipeline de 4,3 GW de projets à date à l'échelle globale.