C'est une opération qui est passée sous le radar du marché. À l'été dernier, le développeur coté isérois Waga Energy a signé un prêt sans recours sur quinze ans de 22,7 M€ auprès d'un pool bancaire composé du Crédit Mutuel Arkéa et du CIC, qui est intervenu en tant que coarrangeur, prêteur et banque de couverture. Dans le détail, l'opération se divise en deux tranches distinctes, à savoir un financement pouvant atteindre 10 M€ afin de développer trois unités de production de biométhane et un refinancement de 13 M€ au niveau de trois autres centrales lancées en début d'année. Notons que l'une d'entre elle n'est autre que celle du Val’Pôle Veolia à Claye-Souillyn, soit l’une des plus grandes d'Europe, avec une production de 120 GWh/an. Les prêts sont souscrits au niveau de la SPV Waga Assets, qui avait emprunté l'enveloppe nécessaire au développement des actifs en exploitation, affichant aujourd'hui une capacité totale de 131 GWh/an, auprès de la holding Waga SA. Pour mémoire, le développeur avait déjà refinancé fin 2021 un parc de quatre centrales pour 10,4 M€, dont trois sont codétenues aux côtés du gérant tricolore Meridiam lire ci-dessous)
7 M€ de chiffre d'affaires
« Le recours à la dette bancaire est un moyen de réduire le coût de financement de nos projets et d’améliorer la compétitivité du biométhane que nous produisons », explique Francesca Consorti, responsable financement de Waga Energy. Le développeur, qui produit et exploite son propre gaz naturel, construit des unités d'épuration à partir de sites de stockage de déchets. Baptisée Wagabox, cette technologie permet d'extraire un biométhane pur à 98 % à travers un procédé d'épuration. Le groupe coté sur Euronext Paris depuis octobre 2021 affiche un chiffre d'affaires de 7 M€ au premier semestre 2022, en progression de 35 % par rapport à la même période l'an passé, pour une capitalisation boursière d’environ 600 M€. Waga Energy possède aujourd'hui 28 centrales, dont 15 en exploitations, et ambitionne d’exploiter 100 unités Wagabox à l'horizon 2026.