Tournant dans l'histoire d'Infravenir. Fondé fin 2018 par une poignée de jeunes acteurs de la place parisienne (Christelle Abou Chedid, Alaric Audard, Antoine Cogez, Florent Colpin, Clémence Graffran, Marianna van Kempen, Magali Mayssal, Jean-Baptiste Simon et Pascal Suffran), le club des jeunes professionnels de l'infrastructure aura connu une croissance fulgurante au cours des dernières années. « Les fondateurs sont partis du constat qu’il n'existait pas, en France ou ailleurs, de réseau de rencontres dédiées aux profils junior et middle du monde de l'infrastructure », explique Sandra Hahn Duraffourg, fraîchement élue nouvelle présidente de l'association après deux mandats consécutifs portés par sa prédécesseure Marianna van Kempen. Cinq ans après sa création, il ne reste plus grand chose de l'équipe fondatrice – un passage de flambeau voulu et ancré dans l'association. « Le but est de maintenir cet ADN, Infravenir est avant tout un réseau de jeunes professionnels », précise l'avocate en droit public et droit de l’énergie chez Norton Rose Fulbright, qui a elle-même rejoint l'instance en 2022.
Un bureau renouvelé
Affichant aujourd'hui plus de 600 adhérents (320 en 2022), dont près de 75 % compte entre 2 et 5 ans d'expérience, la communauté a procédé à un élargissement de son bureau parisien pour répondre à son expansion, passant d'une douzaine de membres à 19 (Sandra Hahn Duraffourg, Louise Veillon, Gabrielle Reddé, Kawtar Ziyat, Jorge Minaya Osorio, Romain Marchand, Garbiñe Unda Barturen, Léa Salvy, Pierre Flin, Elliott Newman, Jeanieva Ralaitsizafy, Hannah Cocos, Joris Becker, Florian Bias, Caline Abou Chedid et Marianna van Kempen).
L’association compte également de nouveaux vices-présidents : Jean-Baptiste Lecuit, ingénieur au sein du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, est réélu et rejoint par l'ex-trésorier Benjamin Quillet, ingénieur dans l’équipe de financement de projets liés à la transition énergétique chez Crédit Agricole CIB, ainsi que par Neus Morcilo Salas, membre de l'équipe d'investissement dédié à aux infrastructures pour la transition énergétique de la société de gestion Suma Capital, qui viendra soutenir le développement de l'association à l'international. Le rôle de trésorier revient de son côté à Jeanieva Ralaitsizafy, senior analyst au sein de l'équipe M&A and corporate finance d'Axian Telecom. « La diversité des profils au sein de l'association constitue sa force, cela permet à chaque adhérent d'y trouver ce qu’il vient chercher », résume Sandra Hahn Duraffourg, l'association voyant se côtoyer financiers, ingénieurs, juristes, conseils techniques ou encore investisseurs et acteurs de la fonction publique. « Certains viennent pour le networking, d'autres pour apprendre lors des ateliers ou des tables rondes, ou encore pour échanger avec nos intervenants et s’identifier à leur parcours. »
Un début d'internationalisation
L'agrandissement du bureau fait écho à une multiplication des actions de l'association au cours de l'année écoulée. « Nous avons été très actifs en 2023 : nous avons organisé plus de 18 tables rondes, deux visites de site, deux déplacements en région sur la journée, cinq événements internationaux, lancé de nouveaux formats digitaux, mis en place notre premier programme de mentorat, lancé le cycle Infraspiring mettant en avant des parcours de femmes dans le secteur… », énumère la présidente.
Et si l'année 2024 renouvellera ces initiatives, l’équipe souhaite continuer de développer son activité en région et à l’international : l’association dispose d’ores et déjà d'un premier bureau dédié à Londres, porté par Quitterie Saguez (Augusta & Co), Stanislas Sibille (Patrizia), Léa Masson (MUFG), Thibault Ancey (Augusta & Co) et Laure Savant-Ros (Gide Loyrette Nouel), et une autre équipe se constitue progressivement à Madrid. « Nous avons régulièrement des retours sur le fait que ce genre de réseau n'existe pas dans les autres grandes capitales, et tout le monde est heureux de pouvoir découvrir ses pairs. Nous réfléchissons également à un développement à plus long terme dans d’autres villes européennes, car nous ne souhaitons pas seulement être actifs sur la scène parisienne mais mettre en avant le dynamisme des régions – notre bureau marseillais grandit rapidement par exemple », indique Sandra Hahn Duraffourg, citant notamment l'organisation de cycles à Strasbourg et Lyon et un partenariat de longue date avec l'Infraweek.
Près d'une quarantaine de sponsors
Pour supporter cette croissance, l'association peut notamment compter sur le soutien de 37 sponsors d'envergure comprenant de grands cabinets de conseils juridiques et financiers, de banques et fonds d'investissements, des acteurs industriels majeurs – tous venus progressivement apporter leur soutien aux ambitions d'Infravenir, lui permettant d'organiser des conférences thématiques sur les secteurs de la transition énergétique à des visites de sites emblématiques des grands projets d'infrastructures, à l'image des tunneliers du Grand Paris Express. « C'est un soutien dont nous sommes fiers et heureux, d'autant plus que nos sponsors encouragent leurs équipes à participer à nos évènements », précise l'association, qui a accueilli en 2024 ses premiers appuis étrangers. « C'est un gage de la qualité de notre contenu et de nos intervenants. »
Reste désormais à développer les ambitions pour les années à venir : outre son expansion à l'étranger, l'association vient de lancer un programme de formation dédié aux collaborateurs des sponsors uniquement, et veut poursuivre ses cycles de tables rondes autour de nouvelles thématiques, à l'image de la mobilité, des infrastructures digitales, du financement des infrastructures, ou encore du secteur des déchets. « Nous voulons continuer à faire grandir Infravenir comme une plateforme de réflexion et de transmission des connaissances, en prenant en compte les enjeux sectoriels, environnementaux et sociétaux dans nos échanges et réflexions, et ainsi participer à la construction d'une société pérenne, résiliente et durable », conclut sa nouvelle présidente.
