Les initiatives se multiplient dans le secteur des infrastructures maritimes, et c'est cette fois-ci au tour d'Atlante Gestion de prendre la barre. La société de gestion parisienne, qui comptabilise plus de 2,6 Md€ de valeur d’actifs dans le secteur des infrastructures et de la transition énergétique, vient de signer plusieurs accords de coopération avec le courtier Barry Rogliano Salles (BRS) et la société de conseil en financement Altfin Partners, pour investir dans les flottes maritimes et fluviales de pays matures en Europe et dans les pays Nordiques, Royaume-Uni inclus. « Notre objectif est d'accompagner les armateurs du mid market sur le long terme pour mener leur transition écologique, en les aidant à financer la construction de nouveaux navires ou à rétrofiter les flottes existantes », explique Christophe Lefebvre, qui a rejoint les équipes d'Atlante Gestion en début d'année afin de développer cette nouvelle verticale. Dans le détail, BRS et Altfin Partners apportent au gérant un mix de sourcing d'opérations, ainsi qu'une capacité d'analyse des segments du marché, des caractéristiques des
actifs et de leur financement.
Investissement en equity dans les actifs
Axée sur le verdissement des navires de taille moyenne, mais également sur le développement de petites infrastructures portuaires, la stratégie des trois partenaires espère lever 200 M€ pour accélérer le mouvement du secteur maritime. « Les technologies totalement vertes n'étant pas encore disponibles aujourd'hui, il faut apporter un mix de solutions », précise l'investisseur, qui souhaite mettre l'accent sur des systèmes de propulsions hybrides, le retour en force de la propulsion vélique mais aussi le déploiement de systèmes de capture carbone ou de logiciels d'efficacité énergétique pour réduire la consommation des navires. Pour ce faire, le trio souhaite se positionner, via des tickets entre de 5 et 20 M€ d'equity, en majoritaire ou minoritaire dans des AssetCo détentrices des actifs - le financement se faisant sur un gearing allant de 50 à 80 % selon les projets. Pour mémoire, le secteur maritime doit investir massivement pour atteindre les objectifs de l’Organisation Maritime Internationale, qui vise à réduire l’intensité carbone du secteur de 40 % d’ici 2030 et 70 % d’ici 2050, par rapport à 2008.