Parce qu'ils viennent de l'industrie, Simon Quiret, Pierre Pochet, et Alan Follmar comprennent particulièrement bien les attentes des producteurs d'énergies renouvelables (EnR) pour financer leurs projets, tout en gardant le contrôle de leurs actifs. En 2019, les trois associés ont lancé un nouveau fonds d'infrastructure, Energy Transition International Capital (Etic Partners), et structurent aujourd'hui leur tout premier fonds : Energy Transition Europe. Le véhicule, qui vise 150 à 200 M€ d'encours, vient de boucler son premier closing de 55 M€ auprès de quatre investisseurs, parmi lesquels la MAIF aux côtés d'autres institutionnels et de family offices. Des LPs séduits par la stratégie définie par Etic : investir en quasi-fonds propres et en minoritaire dans des infrastructures de la transition énergétique. Là aussi, la cible est bien déterminée, à savoir les technologies les plus matures sur le marché des EnR : le solaire, le solaire et le stockage et l'éolien onshore. « Nous investirons 50 % du fonds Europe dans des projets greenfield "prêts à construire" et 50 % dans le brownfield, explique Simon Quiret, président d'Etic Partners. La moitié du capital sera déployé en France, en investissant entre 5 et 10 M€ par actif. » Quant à la performance, l'objectif est de distribuer 5 % de rendement net par an dès 2023.
Un futur fonds pour les pays en développement
Labellisé Greenfin Label France Finance Verte, le fonds compte déployer efficacement le capital de ses fonds, en concluant des partenariats (non capitalistiques) avec des producteurs d’EnR. « Akuo, Sindicatum Renewable Energy et Générale du Solaire sont les trois premiers et affichent 6,7 GW de projets cumulés en développement dans le monde », souligne Etic, qui s'est par ailleurs engagé à allouer 20 % de son carried interest et 5 % de sa marge opérationnelle à un fonds de dotation, qui financera l’accès aux besoins essentiels dans les pays en développement. Ces derniers seront d'ailleurs la cible de son prochain opus : Energy Transition World, un véhicule de 300 M$, qui seront réunis auprès de banques de développement, pour financer des projets situés dans les pays en développement, notamment en Afrique, Asie du Sud-Est et Amérique Latine. « Nous appliquerons la même stratégie que notre premier véhicule européen, en investissant en minoritaire dans les actifs, mais en mettant jusqu’à 100 % des besoins en fonds propres, pour que les producteurs puissent garder le contrôle de leurs projets. » Avec ce deuxième opus, Etic vise 500 M€ d’encours d’ici deux ans. En attendant, il compte officialiser dans les jours à venir son premier investissement en France pour Energy Transition Europe.