Création de valeur pour Iberdrola. L'énergéticien espagnol, leader mondial de la production éolienne avec 1,3 GW en exploitation, vient d'organiser la cession partielle de Wikinger, un parc éolien offshore de 350 MW mis en service en 2018. Dans le détail, le groupe basque cède 49 % de sa participation au fonds zurichois Energy Infrastructure Partners pour 700 M€, portant la valorisation totale de l'actif à 1,4 Md€. La transaction, qui voit Iberdrola continuer de contrôler et gérer le parc dirigeant les services d'exploitation et de maintenance, doit permettre à l'énergéticien coté de financer ses projets en cours de développement, qui totalisent 3 GW en construction et 4 GW de pipeline sécurisé. Wikinger opère sous le régime de tarifs de rachat de l'Allemagne, qui offre un prix garanti pour toute l'électricité produite par le parc jusqu'en 2037. A noter que contrairement à d'autres accords de prélèvement à prix fixe, le parc éolien et les autres actifs du système peuvent vendre l'électricité qu'ils produisent aux prix du marché chaque fois qu'ils dépassent le tarif.
5,2 Md€ d'encours
Il ne s'agit pas de la première percée du gérant suisse dans l'éolien offshore. Energy Infrastructure Partners, qui dispose de 5,2 Md€ sous gestion, a mis la main en février dernier sur 30 % d'un portefeuille d’actifs éoliens et solaires en exploitation et en développement auprès du producteur canadien d'énergies renouvelables Boralex, dans une opération faisant ressortir une valeur d'equity pré-investissement d'1,7 Md€ (lire ci-dessous). L'asset manager, anciennement adossé au Credit Suisse, est également présent dans l'éolien offshore allemand depuis 2020 via une participation de 25 % dans le parc éolien Arkona, d'une capacité de 378 MW, aux côtés de RWE et Equinor.