Basé au Royaume-Uni, mais immatriculé au Luxembourg, DataQube, fondé il y a trois ans, propose aux entreprises des serveurs écoresponsables et modulaires, soit des « armoires pouvant être installées n'importe où », d'une puissance de 100 kW. « Nous avons réussi à diviser les coûts de construction de référence - 10 M€ pour 1 MW - par deux, baisser la consommation énergétique de 56 %, le tout pour une installation en moins de six mois. Le cabinet qui a effectué l'audit (Altman Solon) a estimé que nous avions deux à trois ans de R&D d'avance », revendique Philippe Rechsteiner, le directeur financier, co-fondateur avec l'anglo-saxon David Keegan. Des performances qui ont séduit RGreen Invest, qui injecte 26 M€ en equity à travers son fonds InfraGreen IV - dont le dernier closing a repoussé son hard cap à 670 M€ - et signant ainsi sa seizième ligne sur les vingt à vingt-cinq visés. La participation concerne plus de la majorité du capital. Principalement présent dans le secteur des énergies renouvelables, il réalise ici son premier placement dans les centres de données. Le process, lancé en mars, a été mené par le conseil finacier Carax, souhaitant affirmer ici son savoir-faire en matière de financements de projets environnementaux.
Des serveurs qui se positionnent pour la Smart City
« Les serveurs de DataQube répondent aux enjeux liés à la souveraineté des données et à la RGPD, ainsi qu'à la nécessité d'une sobriété énergétique. Mais la praticité de l'installation lui permet aussi une certaine compatibilité avec les besoins des smart cities, notamment de réduction de la latence, leur base de données pouvant servir de relais à ces fins », explique Noémie Barbier, responsable CF chez Carax. La structure du serveur, en acier inoxydable, est étanche, permettant son installation en extérieur, par exemple sur le parking d'une entreprise. Des propriétaires de foncier auraient déjà contacté l'entreprise pour rentabiliser leurs espaces, ces armoires pouvant facilement être montées et démontées. Un module a déjà été installé à Cambridge, et les fonds permettront la poursuite, de la vente ou de la location, de nouvelles unités. Les détails de la commercialisation ne sont toutefois pas communiqués. Aussi, l'équipe de quatre salariés devrait être prochainement étoffée par cinq recrutements.