Nouveau financement pour Voltalis. Après avoir obtenu 91 M€ en février dernier, le fabricant francilien de dispositifs connectés d'économies d'énergie, majoritairement détenu par Meridiam (plus de 75 % du capital), souscrit une nouvelle ligne obligataire de 57 M€. Selon nos informations, cette dette senior unitranche d'une maturité de 11 à 13 ans est apportée de façon homogène par Schelcher Prince Gestion et Scor Investment Partners. Tous deux rejoignent un consortium de prêteurs composé de Edmond de Rothschild AM et CIC Private Debt, ainsi que La Banque Postale AM, qui réinvestit à l'occasion de ce nouveau tour. L'opération se structure au niveau d'une assetco dédiée, structurée à l'occasion du premier financement, avec quelques liquidités disponibles via des comptes de réserve de service de la dette.
1,4 GWc de capacité installée en 2026
Pour mémoire, Voltalis s'était vu attribuer 94 % du marché de l'efficience énergétique à la suite de l'appel d'offres lancé par le gestionnaire national du réseau de transport électrique RTE l'an passé. Ce contrat permet au fabricant, qui emploie aujourd'hui plus de 250 professionnels, d'être rémunéré en fonction du nombre d'heures d'utilisation de ses dispositifs sur la base d'un prix fixe – négocié à 40 000€/MW/an – pendant une durée de dix ans d'après nos sources. Les quelque 150 M€ de financements alloués vont lui permettre de construire près d'1 GWc de capacité de pilotage de la consommation électrique au cours des trois prochaines années, soit la consommation de 400 000 foyers, alors qu'il opère d'ores et déjà 450 MWc installés – dont 350 MWc logés au sein de l'assetco dédiée. « Cette enveloppe va être complétée par un troisième tour devant intervenir d’ici la fin d’année, au cours duquel nous espérons lever entre 60 et 70 M€, explique Mathieu Bineau, directeur général chez Voltalis. Certains prêteurs nous ont d’ores et déjà fait part de leur intérêt, et le consortium devrait encore s’agrandir ».
Un marché en croissance
Outre ces financements, le spécialiste des économies d'énergie et de l'effacement souhaite atteindre une capacité de 10 GWc en Europe d’ici cinq à sept ans, soit près de 3 millions de logements. « Il existe de belles perspectives en France, avec des besoins plus importants que les 15 GWc initialement annoncés pour 2050 par RTE, et nous pourrions être amener à développer, avec la technologie Voltalis, près de 5 GWc dans le pays, indique Mathieu Bineau. L’évolution du cadre légal à l’échelle du continent, notamment via l’intégration de l'optimisation et la réduction de la consommation dans le cadre du plan RepowerEU, constitue également un levier de croissance important avec des géographies telles que le Royaume-Uni et les pays Nordiques qui commencent à se pencher sur le sujet. Le volume d’investissement s’estime aujourd’hui en milliards d’euros. »