C'est le premier investissement de Cube Infrastructure III (CIF III). Le fonds de troisième génération de Cube Infrastructure Managers, qui a finalisé son premier closing en récoltant 1 Md€ à la rentrée pour investir dans les infras du mid market européen (lire ci-dessous), a misé sur le marché des smart cities pour finaliser sa première prise de participation majoritaire, dans une opération off market. Le véhicule prend le contrôle de Stations-e, un opérateur d'infrastructures intelligentes fondé par Alain Rolland, son CEO, dont les stations multi-services combinent points de recharge pour véhicules électriques et infrastructures de télécommunication sans fil. L'investissement full equity est réalisé à l'occasion d'une augmentation de capital de 30 M€, à laquelle participent également les investisseurs historiques Breega et la Banque des Territoires. Ces derniers avaient investi en 2019, dans un tour de table de 800 000 € (lire l'article à ce sujet sur CFNEWS). À l'occasion de ce tour de table, certains investisseurs historiques de Stations-e, à l'identité confidentielle, sont sortis.
Des recharges multi-services
Fondée en 2018 et basée en région parisienne, Stations-e déploie « une nouvelle génération de stations de recharge de véhicules électriques, intégrant des infrastructures spécifiques et brevetées dédiées aux opérateurs télécoms, afin d'améliorer l'accès aux communications mobiles haut débit et de permettre la mise en place de solutions IoT et smart cities ». En d'autres termes, les stations de la start-up ne sont pas limitées qu'à la recharge de véhicules, mais peuvent aussi agréger d'autres services, comme la recherche de vélos ou trottinettes électriques ou l'accès à la 4G/5G.
10 000 stations en 2027
L'entreprise cible principalement les villes et les zones suburbaines, déployant ses services auprès des collectivités locales, des propriétaires privés et des opérateurs mobiles. Stations-e a ainsi conclu des accords commerciaux et technologiques avec les principaux opérateurs de télécommunications français, des détaillants et des groupes de transport public, ainsi que des partenariats impliquant le stockage et la production d'énergie. Adossé à Cube, le groupe compte étendre son maillage territorial en France, en déployant 10 000 stations à horizon 2027, contre une vingtaine opérationnelles d'ici à la fin de cette année. La société a déjà sécurisé 1 000 sites dans son pipeline.
De précédents investissements pour Cube
Ce n'est pas la première fois que Cube IM investit le secteur des smart cities, dont les enjeux en termes de mobilité durable ou d'internet des objets intéressent de plus en plus les fonds infra positionnés sur le mid-market. Cube avait déjà investi dans une société au business similaire de celui de Stations-e au Royaume-Uni en 2019, et avait remporté l'an passé, l'appel d'offres pour opérer, à travers la société Métropolis, les anciennes bornes Autolib en dehors de Paris. « Stations-e est à l’intersection de nos trois métiers historiques, en tant qu’acteur de la mobilité urbaine, un secteur sur lequel nous sommes investisseurs depuis dix ans, notamment dans les sociétés de transport public ; en tant qu’acteur de l’énergie, en étant producteur et distributeur d’énergie renouvelable ; et en tant qu'acteur de la communication, en répondant au besoin de densification des réseaux mobiles et de connectivité pour les objets connectés, explique Stéphane Calas, managing director de Cube IM. Stations-e s’inscrit dans notre stratégie brownfield car la société génère déjà des revenus et a développé un réseau opérationnel, que nous allons accompagner dans sa croissance rapide. Ce type d’infrastructures est appelé à devenir une infrastructure locale essentielle, dont on ne connaît toutefois pas encore précisément la vitesse de montée en charge. »